Inde : bouteille en bambou contre bouteille en plastique ECONOMIE

Peut-on espérer qu’un jour, il n’y ait plus sur nos mers ou dans la nature, une seule bouteille en plastique fabriquée à partir de cellulose, d’amidon, de gaz naturel, de charbon ou d’autres combustibles fossiles, en majorité des produits pétroliers. Un vœu pieu des amoureux de la nature. Des bouteilles en bambou seraient pourtant une des solutions.

Pour un grand nombre de Réunionnais qui ont grandi dans les années 70 à 90, le bambou était un matériau très utilisé (je ne parle pas ici des fouets en bambou qui nous ont laissé des marques indélébiles). Il y avait d’abord ceux qui faisaient les paniers. D’une grande dextérité, ils tressaient des paniers de toutes formes, grandes, moyennes ou petites. Ce sont les pêcheurs qui s’en servaient le plus, pour vendre leurs poissons.

Les agriculteurs, les bazardiers et certains commerçants se servaient aussi des paniers en bambou pour transporter et vendre leurs produits. Les tiges de bambou étaient aussi utiliser pour construire des « salles vertes « ou des habitats éphémères, « des boucans ». Si aujourd’hui, le bambou est resté un matériau prisé par des artisans, il a peu à peu laissé place aux caisses en plastique (moins chères et durent plus longtemps) des agriculteurs et maraîchers. Comme le verre a cédé la place au plastique en matière de bouteille.

En Inde, Dhritiman Bora tente d’inverser ce processus. Cela fait quelques années, qu’il essaye de trouver la bonne formule. A ce stade de ses recherches, la bouteille est hermétique. Sa durée de vie est d’une année et demie. La bouteille coûte environ 200 roupies (environ 3 euros). Ce coût peut paraître élevé car chaque bouteille est entière fabriquée à la main, et ce à partir d’une variété de bambou appelée bhaluka.