La vannerie du vacoa : Patrimoine culturel immatériel CULTURE

La pratique traditionnelle du tressage de vacoa est le moyen de rassembler des générations. Une pratique témoin des histoires familiales de l’île depuis son peuplement.

Le vacoa tout d’abord qu’est-ce que c’est ?

De son nom scientifique Pandanus utilis Bory, le vacoa est une plante très populaire de l’île qui ressemble à un palmier.
Concentré dans l’est et le sud, il est présent partout sur l’île, sur les bords de mer.

On utilise son fruit « pimpin » en cuisine, le chou en carry, en gratin.

On l’utilise aussi en tressage. C’est avec ses feuilles qui sont épineuses pouvant atteindre 1.50 mètres de long que les objets utiles du quotidien tels sacs, paniers, tentes, bertels, contenant d’épices, café, sucre et plus encore se forment.
À savoir qu’au départ, cette pratique est faite au sein de familles par transmission orale et manuelle, pour la production de grands paniers lors des exportations d’épices, cafés, sucres.

Pour être tressées, les feuilles de vacoa sont d’abord séchées, humidifiées et puis assouplies au couteau. 

Le tressage : symbole de vivre-ensemble, bien-être et intégration

Dans l’association AIER, Association Insertion Environnement de La Réunion, situé à Saint-André, le tressage est une pratique permettant l’inclusion sociale et un moyen de mobilisation vers l’emploi.

Photos prises au sein de l’AIER

La pratique est en cohésion avec la valeur principale de l’association étant le vivre-ensemble. En effet les membres de l’association sont des habitants de la ville, du quartier, des mères de familles, des jeunes, des demandeurs d’emplois, des personnes de tout âge.

Ils suivent une formation sur le tressage avec un formateur, qui leur transmet son savoir-faire dans la pratique. Il y aussi une formation à la valorisation de l’image de soi, qui permettra par la suite de vendre les productions dans des marchés et boutiques par exemple, mais surtout donner aux membres plus de confiance dans leurs choix dans leurs futurs projets.

Nous avons pu voir que pour les membres pratiquant le tressage, c’est un moment de détente, une forme de thérapie, mais aussi un temps de partage. En effet le tressage peut prendre de longues heures en fonction des objets, engageant de la concentration et de la patience.

Le tressage suit une pratique traditionnelle qui tend à se moderniser dans ses réalisations d’objets. Si le matériau principal est le vacoa désormais on y associe d’autres matériaux comme le tissu par exemple.

Un savoir-faire précieux de l’île à préserver par la transmission et le partage.

Vous pouvez retrouver les productions de l’association AIER dans leur local ainsi qu’au marché forain du dimanche à Saint-André.