Eugène Dayot, des mots contre des maux CULTURE

Le poète Eugène Dayot est une des personnalités les plus représentatives de la commune de Saint-Paul. Joachim Laurent Dayot, dit « Eugène Dayot » est né le 8 septembre 1810 dans le contexte historique de la guerre contre les Anglais qui ont débarqué à Bourbon le 7 juillet 1810.

Le petit Dayot depuis son enfance passe son enfance puis son adolescence dans sa ville natale de Saint-Paul, il suit les cours du collège Raffray, institution privée renommée dans laquelle il acquiert le goût des « Belles Lettres ».

En 1828, Eugène Dayot entre dans l’administration des Ponts et Chaussées. En dehors d’un séjour de deux ans à Madagascar où il contracte la lèpre et trois mois d’exil à Saint-Pierre suite à des déboires financiers, il mène sa courte existence à Saint-Paul.

Deux évènements semblent l’avoir profondément marqué car on les retrouve à travers son œuvre littéraire. D’abord la maladie qui se déclare à partir de 1830 et qui l’emporte « mutilé » à l’âge de 42 ans.

À vingt ans, Dayot se savait condamné, il a cependant résisté 22 années aux souffrances de la lèpre.

L’autre évènement, avant l’acte d’émancipation des esclaves en 1848, Dayot s’était en effet lancé dans le journalisme, fondant en 1839 à Saint-Paul son propre journal Le Créole.

Après la faillite du Créole en grande partie pour cause de propagation d’idéaux abolitionnistes, Dayot reste dans la presse comme feuilletoniste au Courrier de Saint-Paul, dans lequel il fait paraître les premiers chapitres de son roman historique inachevé Bourbon pittoresque. Il meurt en 1852.