La précarité menstruelle est-elle la même, à La Réunion qu’en métropole ? SOCIÉTÉ

Combien de femmes à La Réunion ou en France métropolitaine, n’ont pas les moyens financiers, d’investir dans une hygiène menstruelle suffisante et efficace ? Au mois de mai de cette année, le Figaro Madame, entre autres, a mis en exergue « les mesures contre la précarité menstruelle, qui touche 1,7 million de femmes en France ». C’était à l’occasion de la Journée internationale de l’hygiène menstruelle, le jeudi 28 mai…

L’annonce est du gouvernement : en septembre 2020, des élèves du second degré, des étudiantes, des femmes emprisonnées, des femmes en situation précaire et des femmes sans-abri, expérimenteront « la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites ». Dans la série de mesures dévoilées, l’Etat a indiqué que la TVA appliquée sur les produits d’hygiène menstruels passent à 5,5 %.

La loi anti-gaspillage interdit désormais la destruction des stocks de produits neufs et produits d’hygiène qui seront attribués aux associations et organismes de distribution gratuite. Autre décision, la lutte contre l’absentéisme scolaire pour cause de période menstruelle. Ce commentaire, repris sur notre site, sous l’article : « Les masques gratuits, une urgence pour l’Outre-mer », est assez édifiant.

« Bonjour ! Les familles dépensent aussi beaucoup d’argent pour les serviettes hygiéniques. Et elles ne sont pas gratuites… Comprenez qu’il y en à qui ne vont pas à l’école, car, elle n’ont pas les moyens de s’acheter des protections… »

« Je pense qu’on devrait aussi prendre en compte, certes les masques sont chers, mais, pas plus que les protections. Ça fait moins d’un an qu’on se paye des masques. Et ça fait une éternité qu’on paye des serviettes hygiéniques. Merci bien ! »

L’auteur de ces écrits a raison. Toutefois, n’opposons pas masques et produits hygiéniques menstruels ! D’une part ça ne mène à rien, d’autre part, ce sont deux éléments à destination totalement différente, tant pour la santé et l’hygiène que dans la durée (ou le temps) !

Essayons plutôt de voir comment notre société peut mieux accompagner les filles, les femmes et leurs familles modestes ou en précarité, dans la quête d’une meilleure hygiène menstruelle, et d’une vie plus agréable et plus digne. Car, nous sommes tous concernés. Plus encore que pour les masques et le coronavirus…

JM