Téléphérique Chaudron-Bois-de-Nèfles : le premier pylône est debout POLITIQUE

Le levage du premier des 26 pylônes du tracé de la première ligne du téléphérique urbain de la Cinor, desservant les quartiers du Chaudron, de Bois-de-Nèfles, s’est déroulé ce lundi 10 août à Bois de Nèfles, sur le site d’accueil de la future gare.

En présence du président de la Cinor, Maurice Gironcel, de la maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, des représentants de la Région de l’Europe, des financeurs-AFD et la Banque des territoires, ainsi que du groupement des entreprises Filao et autres élus et acteurs des quartiers environnants, cette opération de levage a été précédée d’une visite des chantiers des cinq futures gares.

Au fil des mois et de l’avancée des travaux, le grand public a sous les yeux la démonstration “que le téléphérique à La Réunion c’est possible”.

Les travaux préparatoires (défrichage, sondages, et autres dévoiements de réseaux) sont désormais terminés sur les sites des futures stations du téléphérique (Chaudron, Campus, Moufia, Bancoul et Bois de Nèfles) et des sites d’implantation des 26 pylônes.

Les riverains constatent chaque jour l’avancée des travaux.

Pour tendre vers une mise en services (programmée mi 2021) la plus rapide possible, la Cinor a lancé simultanément les travaux sur les cinq stations composant le téléphérique urbain.Des aménagements prévus sur 15 mois.

La livraison du premier téléphérique urbain de l’outre-mer français, et de France, de par son ampleur, est prévue dès la rentrée 2021.

Un projet plébiscité par la population à hauteur de 90 % qui propose un tracé de 2,7 kms, comprenant 5 stations, pour environ 6000 voyageurs transportés par jour avec un débit potentiel de 1000 voyageurs par heure.

D’un coût de 50 millions d’€ (en tenant compte des opérations connexes), l’opération est financée par la Cinor, la mairie de Saint-Denis, la Région, l’Europe, l’AFD et la Banque des territoires.

Pas de gêne dans la phase travaux

Si le président Maurice Gironcel se félicite que le Nord et Saint-Denis “disposeront bientôt du premier téléphérique urbain de France”, la Maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts, met en avant “cette innovation écologique qui participera à désenclaver les hauteurs de la ville et à fluidifier la circulation”.

Tous deux sont attentifs à ce que que “l’impact des travaux sur les riverains soit le plus limité possible. Nous mettons tout en oeuvre et resterons vigilants sur ce point durant l’ensemble des travaux”, même s’il est prouvé que la gêne est relativement faible pour ce type de travaux”.

Concernant les aspects financiers, la Cinor précise que “la réalisation de ce projet est relativement bon marché au regard du transport par bus qui nécessite des infrastructures importantes”.Les coûts du projet ont été optimisés et maîtrisés afin de “garantir la meilleure utilisation des fonds publics possibles, tout en garantissant la qualité du projet”.

Respectueux de l’environnement”

“Nous mettons en oeuvre ce projet ambitieux de lignes téléphériques car il va permettre de faciliter les déplacements entre les hauts de la commune, les secteurs basés en mi-pentes et le littoral”, argumente le président de la Cinor.

“Ce projet est le fruit d’une réflexion globale et vient répondre à une problématique de déplacements devenue majeur, notamment pour le chef-lieu. Il s’agit pour nous d’apporter une des réponses au “tout auto” complète à son tour la maire de Saint-Denis.

De plus, le transport par câble constitue un mode de transport respectueux de l’environnement.

La Cinor et la mairie de Saint-Denis rappellent que ce premier téléphérique urbain sera suivi d’un deuxième reliant la Bellepierre à la Montagne prévu pour 2022, témoignant d’une adhésion forte à ce mode de transport novateur.

“Sur l’île, d’autres communes, ainsi qu’une agglomération ont déjà lancé des études. Il en est de même à Mayotte puisque nous avons été approchés en ce sens”, se réjouit le président de la Cinor.

En lien avec le futur projet de réseau ferroviaire

Cette première ligne, Chaudron / Moufia / Bois-de-Nèfles sera connectée au réseau de transport Citalis existant (plus de 21millions de voyageurs annuel).

Elle tient également compte du futur projet de réseau ferroviaire qui desservira nos trois communes membres et où des discussions sont en cours pour un tracé allant de Saint-Benoît à Saint-Denis.

Pour le reste, cette ligne du téléphérique s’inscrit dans le projet de Réseau Intégré de Transport Moderne, porté par la mairie de Saint-Denis (RITMO), qui comprend la création d’un réseau de 5 lignes téléportées desservant plusieurs quartiers des hauts et les mi-pentes en restant connecté au réseau du TCSP du centre-ville.