Décès de Gisèle Halimi : « Son courage a été exemplaire » SOCIÉTÉ

« C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Gisèle Halimi, grande figure féminine qui a beaucoup œuvré pour la cause des femmes. Nous lui devons beaucoup ».

« Son courage a été exemplaire.

Je ne citerai que deux exemples qui ont marqué les luttes du vingtième siècle.

Elle a été la seule avocate à braver les sanctions déontologiques du Barreau, en signant en 1971 « le Manifeste des 343 » femmes déclarant avoir avorté et réclamant le droit à l’accès aux moyens de contraception et d’avortement.

En 1972, en refusant de demander au pardon au nom de sa cliente jugée pour avortement clandestin, en obtenant son acquittement, Gisèle Halimi fait le procès de la loi liberticide de 1920 sur l’avortement et marque une étape importante dans la longue marche des femmes vers la légalisation de l’avortement qui aura lieu en 1975.

Fondatrice avec Simone de Beauvoir du mouvement féministe « Choisir la cause des femmes », fondatrice de l’association alter-mondialiste ATTAC, Gisèle Halimi a été une militante constante et écharnée des droits des femmes et des libertés fondamentales mais aussi des droits des peuples : elle a dénoncé les atrocités perpétrées en Algérie, au Vietnam.

Nous lui sommes reconnaissantes de toutes les luttes qu’elle a menées.

Que son exemple inspire les nouvelles générations.

Nous adressons nos sincères condoléances à ses proches ».

Huguette Bello, maire de Saint-Paul