Les îlets oubliés de Mafate CULTURE

Comme de nombreuses régions isolées, Mafate n’a pas échappé, durant la seconde moitié du 20ème siècle, à l’exode rurale, apporté par un certain progrès.

L’îlet Moutou en est un bon exemple.

En 1988, ce progrès est déjà présent sur l’ilet voisin de Grand Place, distant d’une heure de marche de Moutou.

Il prend la forme de sources à plus grand débit, permettant l’irrigation des cultures, d’une épicerie pour les ravitaillements, d’une école à proximité et plus largement d’un peu plus de confort pour tous.

Monsieur Thiburce, un des derniers habitants de Moutou, témoignait des conditions de vie sur l’îlet.

Il y élevait une quinzaine de bœufs, 70 cabris, au milieu des vergers de fruitiers (mangues, avocats, longanis, citrons, bibasses, etc), mais avec seulement une petite source pour quatre familles.

Aujourd’hui les bœufs ont disparus, les cabris sont repartis à flanc de falaise, il ne reste que le verger de mangues carotte.

Celles- ci étaient transportées par un bœuf, « bœuf paquet », qui pouvait en porter jusqu’à 200, ce qui rapportait, à l’époque, 300 francs à Monsieur Thiburce.

Les éclaireurs de l’Ouest