Manger dans des restaurants à plus de 100 km de chez soi, c’est à nouveau possible ! ECONOMIE

Ce sera à partir du mardi 2 juin. L’annonce a été faite par le Premier ministre, Edouard Philippe (notre photo) hier. Ainsi, les restaurants, les cafés et les bars s’ouvrent à nouveau. C’est officiel. Mais avec moins de tables dans les salles, et une distanciation sociale maintenue. Le port du masque est obligatoire pour tout le monde en cas de déplacement dans le restaurant. Face à toutes ces règles, cela vaut-il vraiment la peine de reprendre ?

Cette question, plusieurs restaurateurs se la posent. Certains sont même en train de réfléchir à une possible ou probable reconversion. « Perdre la moitié des tables donc des clients que ce soit au service de midi ou du soir, lorsque notre niveau d’investissement augmente à chaque service, et ce à cause des frais supplémentaires imposés par le Coronavirus. Ce va être intenable ».

Gérard D. est restaurateur depuis plus de 20 ans. Le Covid 19 vient de lui voler sa seule raison de vivre : sa passion pour la cuisine. « Deux mois de confinement, aucune possibilité de faire des plats à emporter. Tout le travail d’une vie, a disparu en un claquement de doigts ». Le restaurateur ne fait aucune allusion quand au traumatisme qu’il a subi lors de ce long temps de confinement. « C’est vrai, il y a quelque chose de casser en moi. Je n’ai plus goût ou d’énergie pour repartir ».

« Je préfère poursuivre ma réflexion quant à mon avenir professionnel ». Jasmin V. reprendra mardi 2 juin. « J’ai déjà préparé le menu pour le jour de reprise. Le casse-tête sera l’organisation de la salle. Comment maintenir un nombre de places rentables alors qu’il faut 4 m2 par table. Imaginer qu’il n’y ait qu’une ou deux personne(s) par table. Ça risque de raccourcir de beaucoup ma réflexion pour une éventuelle reconversion ».

Sur Réunion la 1ère, Philippe Doki-Thonon, vice-président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) local, a dit sa satisfaction de pouvoir reprendre le mardi 2 juin. Ce n’était pas non plus la joie sur son visage. Il a aussi mis en avant les nouvelles règles à respecter et la diminution du nombre de tables et de places. En tout cas, comme beaucoup d’autres restaurateurs, lui, veut y croire…