C’est les 75 ans de la départementalisation de La Réunion. SOCIAL

Le 19 mars 1946, La Réunion devenait département français ainsi que la Martinique, la Guyane et la Guadeloupe.

D’une colonie à un département

La consécration de la loi de départementalisation du 19 mars 1946 est issue de trois propositions de lois par les élues de l’époque : Raymond Vergès et Léon de Lépervanche (pour La Réunion), Aimé Césaire et Léopold Bissol (pour la Martinique) et Gaston Monnerville (pour la Guyane).

Cette loi se veut être un changement statutaire devant apporter la garantie d’une égalité civile, juridique, économique et sociale. Veillant ainsi à ce que ces « quatre vieilles colonies » soient sur le même pied d’égalité que les départements métropolitains.

1946 : année d’après-guerre difficile pour les Réunionnais


Bien qu’il n’y ait pas eu de guerre sur le sol réunionnais, la population est dans une situation très précaire après la seconde guerre en 1946.
En effet, elle subit un blocus maritime, suivit d’une pénurie majeure en raison d’une économie agricole peinant à nourrir sa population et un taux de mortalité infantile élevé.

Le changement d’une colonie à un département et la garantie des mêmes droits sociaux sont plus que jamais nécessaires.

Départementalisation lente

Il faudra noter que cette proposition de loi n’aura pas été sans opposition de la part des ministres de l’Intérieur, des Finances et de la France d’Outre-Mer de l’époque.

Une Assemblée pas très réjouissante à l’idée de cette loi.
Peu de fonctionnaires de l’État seront envoyés sur l’île après le vote et les premières prestations sociales tarderont à se mettre en place.

Il faudra attendre 1955 pour un système complet de sécurité sociale à La Réunion.

75 ans plus tard


En 2021, des disparités sont toujours présentes selon les Réunionnais, et sont même selon eux plus accentuées en raison de la crise sanitaire.

Pour eux, l’Etat a été trop lent dans ses prises de décision et de mesures pour l’île.


Les problèmes de retour des étudiants et une crise économique font que de nombreux réunionnais s’interrogent sur leur avenir.