Néonicotinoïdes : les Réunionnais.es s’en souviendront en 2022 ! COURRIER DU LECTEUR

Génération Écologie La Réunion prend acte de la décision du Conseil constitutionnel du 10 décembre 2020 sur la loi autorisant le retour des néonicotinoïdes. 

Nous ne cachons pas notre déception, au regard de la grave régression que constitue la réhabilitation de ces poisons et de leurs conséquences monstrueuses sur les pollinisateurs, les oiseaux et bien d’autres espèces.

La décision du Conseil constitutionnel risque de faire jurisprudence dans le mauvais sens du terme, en autorisant les gouvernements actuels et futurs, sous la pression des lobbies de puissants intérêts privés, à défaire les lois qui comportaient de rares avancées, souvent arrachées de haute lutte, pour préserver le climat et protéger la biodiversité.

Elle revient à délivrer un permis de polluer et de détruire la nature.

Le Conseil Constitutionnel ouvre ainsi la boîte de Pandore ! Demain le gouvernement cédant au poids des lobbies de l’agro-chimie pourrait par exemple réintroduire l’usage de néonicotinoïdes dans les différentes productions agricoles réunionnaises (canne à sucre, maraîchage, arboriculture, …)

Mais le Conseil constitutionnel a jugé en l’état du droit. Sa décision illustre la nécessité absolue de modifier l’article 1er de la Constitution pour inscrire la République écologique, le respect des limites planétaires et la préservation des biens communs au sommet de la hiérarchie des normes.

La loi organisant le retour des néonicotinoïdes est le symbole du tournant anti-écologique de la politique du gouvernement. Nous appellerons les citoyennes et les citoyens de La Réunion à lui rappeler en 2022.

Dans l’immédiat, la campagne pour l’abrogation de la loi sur les néonicotinoïdes ne fait que commencer et donnera lieu à des actions dans les prochaines semaines.

Vincent Defaud, membre du Conseil Exécutif de Génération Ecologie, chargé de l’écologie de la mer et des Outre-mer, Délégué Départemental de Génération Ecologie La Réunion