Éolien flottant et Step Marine : La Réunion est la candidate idéale ! SOCIÉTÉ

Pour contribuer à atteindre l’objectif de neutralité climatique de l’UE à l’horizon 2050, la Commission européenne a présenté en novembre 2020 sa stratégie sur les énergies renouvelables en mer. Celle-ci propose de porter la capacité de production éolienne en mer de l’Europe de 12 GW actuellement à au moins 60 GW d’ici à 2030 et à 300 GW d’ici à 2050.

Sur la même période, la Commission entend compléter cette augmentation de capacité par 40 GW provenant de l’énergie océanique et d’autres technologies émergentes telles que l’énergie éolienne flottante.

Selon Virginijus Sinkevičius, commissaire à l’environnement, aux océans et à la pêche : « La stratégie présentée par l’UE expose la manière dont nous pouvons développer les énergies renouvelables en mer en combinaison avec d’autres activités humaines, telles que la pêche, l’aquaculture ou le transport maritime, et en harmonie avec la nature.

Les propositions nous permettront de protéger la biodiversité et de faire face aux éventuelles conséquences socio-économiques pour les secteurs tributaires de la bonne santé des écosystèmes marins, favorisant ainsi une coexistence harmonieuse au sein de l’espace maritime. »

La Commission estime que des investissements de près de 800 milliards d’euros seront nécessaires d’ici à 2050 pour atteindre les objectifs proposés. Pour contribuer à générer et libérer ces investissements, la Commission :

  • offrira un cadre juridique clair et favorable, veillera à ce que les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie, facilitent le déploiement rentable des énergies renouvelables en mer ; 
  • contribuera à mobiliser tous les fonds pertinents pour soutenir le développement du secteur.

Par ailleurs, Mme Annick Girardin, Ministre de la mer du gouvernement français, déclarait récemment dans une interview :  “…avec l’éolien en mer, c’est bien une révolution pour la transition écologique à l’échelle planétaire qui est en cours. La Chine l’a bien compris puisqu’elle deviendra à l’horizon 2025 le premier pays au monde par ses capacités de production d’électricité par l’éolien en mer.”

Elle ajoute également : “Comprenez qu’en 2050, 25 % de l’électricité française pourrait être produite en mer ! C’est un horizon aligné avec la stratégie européenne pour les énergies marines renouvelables présentée le 19 novembre dernier. Atteindre cet objectif, c’est faire des choix, maîtriser les risques et agir dès maintenant. Pour le dire autrement, c’est être politique : écouter et tenir compte des arguments de chacun tout en donnant une traduction concrète à l’action publique”.

Ces signes de l’Europe et de La France concernent directement La Réunion avec la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) révisée et récemment validée par la région Réunion contenant des projets liés à l’éolien en mer et à l’énergie de la mer en général. 

La Réunion possède tous les atouts pour développer des projets de production d’énergie à partir de la mer et c’est une des voies pour notre territoire d’aller vers l’autonomie énergétique, en respectant la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015.

La France possède des entreprises très en pointe et notamment sur l’éolien Offshore et les STEP Marine (Station de Transfert par Pompage Turbinage). Le potentiel de développement de ces énergies est parfaitement possible à La Réunion pour augmenter notre électricité à partir d’ENR, mais nous pouvons créer un pôle d’excellence de recherche et d’innovation à partir de notre île pour la région de l’océan indien et pour la France. 

C’est de l’avenir de notre territoire et de nos jeunes dont il s’agit. Je suis pour ma part certain que nous ne raterons pas le train de ces avancées majeures, car ces projets sont déjà inscrits dans nos documents stratégiques et partagés par tous les acteurs locaux. Je continuerais à défendre ce type de technologies comme je le fais depuis que je suis en politique. 

En 2030, La Réunion sera autonome en énergie durable grâce aux décisions prises aujourd’hui, la population doit être impliquée et informée, de manière claire et non démagogique, car il s’agit de nos vies quotidiennes et de notre destin commun d’un monde décarboné. 

Jean Alain Cadet, Génération écologie