Davilla Verdun contre « la ré-autorisation des néonicotinoïdes » POLITIQUE

La candidate à la législative partielle de la deuxième circonscription a pris position dans le dossier de ré-autorisation des néonicotinoïdes. Davilla Verdun expose ses motivations. « Elue députée, je m’engage à voter contre le projet de loi de ré-autorisation des néonicotinoïdes examiné à partir du mois de septembre au Parlement ».

« Je refuse que l’utilisation de ces insecticides tueurs d’abeilles soit rendue de nouveau possible malgré toutes les pressions des lobbies de l’agro-chimie qui, contrairement aux allégations du gouvernement, concerne toutes les cultures de France et d’outre-mer et pas seulement la betterave à sucre !! 

Pourquoi ?

Refuser cette dérogation à la loi biodiversité s’avère d’utilité publique pour La Réunion pour trois motifs essentiels :

  • Les néonicotinoïdes ont des effets délétères avérés inacceptables sur les insectes pollinisateurs et sur la biodiversité, sur la qualité des sols et de l’eau, et sur la santé humaine. Vingt ans d’ études scientifiques l’ont prouvé, qui ont conclu à la nécessité de les interdire.
  • Les solutions alternatives au recours de ces produits dangereux existent. Et quand bien même certains agriculteurs auraient du mal à les mettre en oeuvre, le gouvernement peut prévoir un fonds de soutien éco-conditionné en cas de baisse importante des rendements. 
  • Accepter la réautorisation des néonicotinoïdes serait  à rebours de l’Histoire et contraire à l’orientation durable que doit prendre l’agriculture française et réunionnnaise. Elle conduirait nos agriculteurs dans une impasse . Des milliers de citoyens l’ont bien compris. L’Union Européenne elle-même fait le choix de tracer un chemin vers la fin de notre dépendance aux pesticides (cf. la Stratégie biodiversité ou Farm to Fork)

L’opinion rejette massivement ce recul inacceptable proposé par le gouvernement. Ainsi près de 7 personnes sur 10 se disent opposés à cette dérogation dans un récent sondage et près de 125 000 citoyen(nes) ont signé une pétition dénonçant cette dérogation ! 

Elu député, je m’engagerai pour la mobilisation de mes collègues de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Les parlementaires doivent faire preuve de courage politique pour protéger la biodiversité et la santé humaine, pour porter et mettre en oeuvre des solutions de long terme qui permettront de protéger et soutenir les agriculteurs d’aujourd’hui et de demain, sans menacer à nouveau la filière apicole déjà fortement éprouvée localement par le varroa et les campagnes de démoustication qui ont fortement décimé les colonies d’abeilles.

Que serait La Réunion sans abeilles qui pollinisent nos fleurs. Sans abeilles, les réunionnais n’auraient pas de fruits de saison, ni letchis ni mangues, issus de la production locale à consommer ?

Lorsqu’un choix devra être fait, je serai toujours du côté de celles et ceux qui défendent un modèle agricole d’avenir pour La Réunion sans conséquences néfastes pour notre planète. Je commencerai mon parcours parlementaire en refusant ce projet de loi destructeur de notre biodiversité ».