III. Des réponses originelles aux principes de l’Etat SOCIÉTÉ

Subsidiarité et solidarité : Au commencement du développement de notre pays, il y a  nous, et c’est la subsidiarité.

Comment envisageons-nous ce développement ?  Quelles sont nos ressources, quels sont nos moyens, nos projets ? Que faisons-nous ? La subsidiarité, c’est réfléchir d’abord nous-mêmes, à la mise en œuvre de ces ressources et de ces moyens. La subsidiarité, c’est le traitement des problèmes locaux, d’abord au niveau local : ce que nous pouvons faire par nous-mêmes.

Dans un deuxième temps, il y a ceux qui peuvent nous aider, et c’est la solidarité. Qui peut, à l’extérieur, nous permettre de réaliser notre projet (moyens humains, moyens techniques, moyens financiers) : la République française, l’Union européenne, l’Indianocéanie, les pays des origines, d’Afrique, d’Asie et d’Europe, et les autres.

Liberté et responsabilité
Nous sommes libres d’imaginer, de diriger et de développer notre île de façon autonome. Ce qui signifie que nous serons responsables de ce que nous aurons fait. Il est évident que cette liberté s’exercera dans le cadre des règles propres aux ensembles auxquels nous appartenons : la République française, l’Union européenne, l’Indianocéanie, etc.

Egalités, droits, mérite
Humains, nous sommes tous égaux. C’est l’égalité de notre nature humaine.

Nous avons des droits imprescriptibles.

Si pour des raisons diverses, une personne ne bénéficie pas de ces droits, ses proches ou la société ont le devoir de les lui assurer. A côté de ces droits, nous avons des devoirs.

Enfin, certains droits s’acquièrent par le mérite.

Partenariat et dialogue
La société contemporaine tend vers moins de hiérarchie et plus de partenariat.

La résolution des problèmes se fait moins dans l’affrontement et davantage par le dialogue.

Moins d’avancement sur ordre, plus de progrès par l’échange, le dialogue, la négociation, nous gagnerons davantage.

Le corps électoral, premier corps de l’État
Le premier « corps constitué de l’Etat », c’est le corps électoral qui est le plus important de tous, de par le nombre d’une part, et de par sa fonction d’autre part. Les électeurs sont, à travers « le corps électoral », l’expression institutionnelle de la souveraineté du peuple.

La souveraineté du peuple s’exprime démocratiquement, de façon permanente et normale, à travers les organisations et les citoyens divers et variés en dehors des élections politiques.

Si la démocratie électorale ne fonctionne plus, si « le corps électoral » ne peut plus exercer correctement sa fonction, le peuple souverain peut s’exprimer et agir directement par différentes formes de manifestations. Il y a crise.

La classe politique et les électeurs eux-mêmes ont oublié cela. Les hommes politiques se conduisent en patrons des électeurs, alors qu’ils en sont les serviteurs. Ce sont les électeurs en « corps constitué », à l’occasion des élections, qui nomment ou révoquent, personnellement, les hommes politiques.

Les électeurs – même s’ils appartiennent à un parti – doivent pouvoir se placer au-dessus des partis, pour juger et jauger personnellement ceux et celles qui sont candidats pour les servir, et ceux qui auront été élus.

Unité de la diversité
L’unité n’est pas l’uniformité
L’unité de la République Française est faite de la diversité des pays et des peuples qui la constituent.

L’unité ne se fait pas par le clonage d’un modèle dominant, mais par le vivre ensemble de la diversité, par la libre expression des diversités, le dialogue, la négociation, les accords, le partenariat, dans le cadre de règles librement consenties.

Démocratie
La démocratie découle de la souveraineté du peuple.

Les élus majoritaires conduisent la politique du pays.

Mais les élus minoritaires ont le droit de s’exprimer et doivent participer à la conduite de la politique du pays, soit en s’opposant aux décisions de la majorité, soit en les amendant, soit en les adoptant. Les élus minoritaires ne doivent pas se contenter de critiquer ceux qui sont aux affaires, encore moins de les critiquer systématiquement.

Si ces comportements contribuent à contrecarrer le développement du pays, ils en porteront la responsabilité. Ils ne sont pas en charge de conduire des affaires, mais ils font partie du pouvoir.

Les citoyens ont le droit de s’exprimer librement par des prises de parole, des écrits, des manifestations publiques.

Les électeurs doivent pouvoir être consultés directement par referendum sur des sujets d’intérêt national ou sur des sujets d’intérêt local, dans des conditions bien déterminées.

Les votes blancs doivent être comptabilisés comme « suffrages exprimés » dans les résultats des élections.

« Les citoyens ont le droit de s’exprimer librement par des prises de parole, des écrits, des manifestations publiques »