Covid-19 : la moitié des décès dans les EHPADs SANTÉ

15.000 décès sur 31.000 dans les EHPADs de France suite à la première vague de Covid-19. Cela fait froid dans le dos et oblige à s’interroger…

Hormis les nombreuses contaminations du personnel soignant (1 personne sur 13 était un soignant), les personnes les plus touchées et gravement puisqu’ils en sont morts étaient des gramounes, d’autant plus vulnérables quand ils étaient en EHPADs.

C’est le bilan présenté sous serment aux parlementaires de la commission d’enquête COVID par 5 syndicats de soignants .

Tous déplorent un manque crucial de matériel : respirateurs,- de protections (sur-blouses et masques FFP2 …) – 81% des soignants manquaient de masques FFP2)-par manque d’anticipation des autorités de santé et parfois détournés lors de leur expédition en France….

Hormis qu’il s’agit de personnes particulièrement âgées, en perte d’autonomie et confinées, on peut s’interroger légitimement sur le « choix »-décrets du 28/03 et 31/03)- qui a pu être fait de laisser les gramounes contaminés dans les EHPADS ou en HAD (hospitalisation à domicile) au lieu de les transférer immédiatement en ré-animation et tout cela par manque de lits et de personnel soignant.

Or dans les EHPADS, alors qu’il s’agit de soins particulièrement rapprochés,(notamment la toilette) et que les gramounes -privés des visites de leurs proches- étaient en manque certain d’être écoutés et cajolés, a-t-on pu vraiment respecter les gestes-barrières indispensables d’autant que tous étaient confinés et le personnel soignant stressé et pressé par manque d’effectif ?

Parallèlement, que penser des autres pathologies extrêmement graves : cardio-vasculaires, cancers- qui ont été négligées durant la crise en laissant la priorité absolue des soins au COVID ou simplement par peur des patients d’être hospitalisés durant cette période.

A l’orée de cette 2e vague de COVID , nos gouvernants sauront-ils anticiper cette fois les pénuries, arrêter de répandre une angoisse et une peur croissante chez nos Anciens –détectée par l’organisation PSY-COVIL- et ne pas « oublier » les autres pathologies souvent beaucoup plus dangereuses…(500 décès par jour par maladie cardiovasculaire et autant par cancer.. en France sans même parler de la dengue à la Réunion)

Ne serait-il pas mieux de développer l’hospitalisation à domicile voire le maintien dans la cellule familiale pour éviter et réduire une nouvelle hécatombe.
La question reste posée…

Patrice Louaisel, psychologue
Président de SOS Gramounes isolés