Téléphérique : de nouvelles centralités répondant aux attentes des quartiers POLITIQUE

Au delà du transport par câble stricto sensu, la Cinor et la mairie de Saint-Denis ont souhaité participer à la création de nouvelles centralités dans les quartiers traversés par le téléphérique.

Ainsi au Chaudron, un nouveau pôle d’échanges multimodal doit être créé à l’arrière de la station, il permettra de fluidifier les circulations de bus et des véhicules particuliers et les échanges entre la gare routière à rénover et la station du Transport par câble.

Au Chaudron toujours, le terrain de football impacté par la construction de la station a été remplacé par un terrain synthétique situé en amont sur le mail. Des travaux conduits par la Ville de Saint-Denis.

A la station Campus, l’opération dite connexe au projet vise à assurer un cheminement sécurisé de la station vers, en autre, l’hôtel de Région et l’Université, de l’autre côté du boulevard Sud.

A la station Moufia, les infrastructures du téléphérique sont réalisés en articulation avec celles du futur centre commercial situé au dessus de la Bibliothèque Intercommunale Alain Peters.

A Bancoul, c’est un espace créé de toutes pièces constitué d’une place des manifestations, d’un parking relais et d’un pôle d’échanges bus qui viendra compléter les aménagements de la station de téléphérique et du village d’écobox en cours d’achèvement.

A Bois de Nèfles, un parking relais et un pôle d’échanges constitueront le centre de nouveaux aménagements principalement touristiques tournés vers les hauts du chef lieu, offrant la perspective d’un développement économique, avec le souci de répondre aux attentes des administrés.

Pour rappel les objectifs du projet sont de relier entre eux plusieurs pôles générateurs de déplacements de l’agglomération dionysienne : le secteur du Chaudron, l’Université de la Réunion, l’hôtel de Région, le nouveau lycée de Bois-de-Nèfles ; ou encore proposer une alternative efficace à l’utilisation des véhicules particuliers connaissant des conditions de circulation particulièrement difficiles.

De même, il va s’agir d’améliorer les interfaces et liaisons entre les zones d’emploi et d’habitat; et les pôles d’échanges de transport en commun, ainsi que le maillage du réseau de transports en commun de l’agglomération, en particulier pour les liaisons transversales Nord/Sud insuffisantes et inefficaces en raison des obstacles physiques constitués par un environnement escarpé.

Des points info-proximité

Précisons que ce projet s’est bâti avec une forte participation des citoyens.

La “maison de projet téléphérique”, hébergée au sein de la Bibliothèque Alain Peters (BIAL), a permis ainsi aux administrés, sur toute une année, de prendre connaissance et de participer directement à la construction du projet.

C’est donc au plus près des habitants que le travail de concertation a pu se faire grâce à l’implication forte des acteurs de terrain, dont les élus de Saint-Denis.

La maire de Saint-Denis, Ericka Bareigts met en avant le fait que “le téléphérique illustre l’efficacité de la co-construction entre habitants, collectivités et entreprises”.

Pour poursuivre cette dynamique, de concert avec la Cinor, “des points info-proximité verront le jour sur les quartiers impliqués par les futurs aménagements”.

“Et des réunions publiques d’information vont continuer à s’organiser auprès des riverains, associations, commerçants et l’ensembe des personnes concernées par le projet”, précise cette dernière.

Le président de la Cinor et la maire de Saint-Denis remercient l’ensemble des équipes qui travaillent sur le projet ainsi que les financeurs “pour avoir bien compris tout l’intérêt pour notre territoire et pour Saint-Denis d’un tel projet et d’avoir su mettre les moyens nécessaires à cette ambition”.

Ils remercient également l’AFD et la banque des territoires.“Ils nous ont permis d’accéder à des prêts très avantageux, partageant notre conviction que ce mode de transport propre est des plus adapté à notre île”.

Chacun garde à l’esprit l’exemple colombien de Medelin où les visiteurs réunionnais d’un jour s’étaient rendus compte “combien le metrocable avait transformé cette ville et les relations entre les habitants”.