Décès de Gisèle Halimi : « Nous devrons continuer son combat «  SOCIÉTÉ

« Nous apprenons à l’instant le décès de Gisèle Halimi, l’avocate la plus célèbre de France. Cette défenseuse passionnée de la cause des femmes, par son combat dans son Tunis natal dont elle voulait, disait-elle, « se sauver », s’émanciper de sa condition de femme ».

« Cette militante féministe, avocate de génie souvent « irrespectueuse de l’ordre établi », avait franchi le pas de l’engagement politique au-delà de sa robe d’avocate.

Au début des années 70, elle s’était impliquée en faveur du droit à l’avortement et du libre accès aux contraceptifs. Ses victoires judiciaires avaient contribué à faire évoluer les mœurs vers la loi Veil sur l’IVG.

Députée lors du premier mandat de François Mitterrand, elle était ensuite devenue ambassadrice de la France auprès de l’UNESCO.

Dans les années 70, elle était venue en visite à La Réunion pour apporter son soutien au Parti Communiste Réunionnais en compagnie de George Kiejman et de Marie-France Pisier.

Forte de ses valeurs humanistes universelles et de ses victoires en faveur de la dignité humaine, sa présence offrait une légitimité aux revendications d’égalité sociale portées à l’époque.

C’est une très grande dame qui nous quitte. Je m’associe à la douleur de ceux qui l’ont connue et je présente mes sincères condoléances à ses proches.

Nous devrons continuer son combat pour plus de justice sociale et de lutte contre les violences faites aux femmes ».

Olivier Hoarau, maire du Port