Covid 19 : la psychose de la reprise de l’épidémie très présente à La Réunion SANTÉ

Il y a deux informations qui ont ajouté de la peur à la peur de la reprise de l’épidémie du coronavirus, ces derniers jours. La première, la fin des motifs impérieux à partir du 22 juin, pour que des compatriotes de métropole viennent sur notre île. La deuxième, le transit des Français qui quittent Madagascar à cause du Covid 19. Certains Réunionnais souhaitent qu’ils prennent un vol direct pour Paris, sans transiter par La Réunion.

La préfecture et l’Agence Régionale de Santé confirment 5 nouveaux cas de coronavirus COVID-19 à La Réunion ce mercredi 10 juin à 15h00. Cela porte le total 486 cas depuis l’apparition du virus le 11 mars sur notre île. Une semaine après le département entrait en confinement pour huit semaines et cinquante cinq jours. Cinquante cinq jours qu’une très grande partie de la population, n’est pas prête d’oublier.

Même s’il y a un fort relâchement dans la distanciation sociale et les gestes barrières, dans les maisons, les réunions familiales, la pratique de loisir ou sportive… les administrations, les banques, les bars et les restaurants nous rappellent à chaque fois qu’on y va, que nous sommes toujours en période de déconfinement. Masque, gel hydroalcoolique, distanciation sociale…

La fin des motifs impérieux

Et, il faut toujours un motif impérieux pour les métropolitains qui souhaitent se rendre en Outre-mer. « A partir du 22 juin, ce sera la fin des motifs impérieux pour celles et ceux qui désirent voyager en Outre-mer , a annoncé Annick Girardin, ministre de l’Outre-mer. Si l’on ajoute la réduction souhaitée de la « quatorzaine » à la « septaine », sept jours de quarantaine au lieu de quatorze, la peur est en hausse chez un certain nombre de Réunionnais, à l’exception des acteurs touristiques qui eux demandent la suppression totale de la quarantaine pour celles et ceux qui débarquent à Gillot.

Les compatriotes français qui vivent à Madagascar, et qui ont décidé de quitter la Grande Ile, à cause du Coronavirus, eux, seront seulement en transit à Gillot, avant de rejoindre Paris. Vont-ils descendre de l’avion ? Dormiront-ils une nuit ou deux à La Réunion, avant de reprendre leur voyage sur Air Austral pour la métropole ? « Pourquoi ils ne prennent pas un vol direct pour Paris ?« , s’interrogent des Réunionnais sur les réseaux sociaux.

A l’instar des bateaux de croisière qui ont accosté à La Réunion avant et pendant le confinement, la peur du virus importé est réelle. Au vu de l’évolution du nombre de contaminés et du processus de contamination, et de leur origine, ces Réunionnais ont raison. La Réunion doit se préserver. Et préserver ses habitants…

J.M