Quelles sont les conséquences du rachat de Vindémia par Hayot ? ECONOMIE

C’est fait ! Les négociations sont terminées. Vindémia appartient désormais au groupe Hayot. Tout le monde se souvient du désordre publique et médiatique qu’a créée l’annonce de l’achat par le puissant homme d’affaires français. Plusieurs patrons de grandes, moyennes ou petites surfaces commerciales, sont montés au créneau pour dénoncer le possible monopole de Groupe Bernard Hayot (notre photo).

Quel aurait dû être, dès le départ, l’élément essentiel dans ce dossier ? Réponse : l’intérêt absolu des Réunionnais ! A quel moment lors des discussions, il en a été vraiment le cas ? La réponse est l’accord trouvé par les dirigeants des surfaces commerçantes de La Réunion : un partage des moyens et du pouvoir, déguisé en un équilibre entre eux, et dont les consommateurs réunionnais payent cash; chaque jour.

Comment peut-on interpréter autrement la flambée des prix subit pendant le confinement ? Il est vrai que la hausse scandaleuse des prix, a été générale. Il est vrai aussi que lorsqu’il s’agit d’abuser ensemble sur les consommateurs, quel que soit le commerce ou le commerçant, tous sont d’accord pour augmenter les prix. Il est vrai enfin qu’à ce jour, les consommateurs réunionnais n’ont que très rarement à dire, dans ce genre de négociation.

C’est vrai, il y a une réalité réunionnaise. Si en France métropolitaine, les moyennes et grandes surfaces commerciales sont en difficultés d’évolution, à La Réunion, ces structures de grande distribution vivent encore de belles années. Le confinement a confirmé les habitudes d’un grand nombre de Réunionnais pour les centres commerciaux.

L’accord passé dans la grande distribution, entre les différents patrons, (Hayot cède sept structures commerciales à deux concurrents) pour un partage des moyens et du pouvoir, conforte juste le système actuel où la vraie concurrence n’est qu’une façade virtuelle, derrière laquelle se dissimule une vraie fausse rivalité ou compétitivité en matière des prix. Que le kilo de chouchoux soit vendu 0,99 centimes d’euros ou 2 euros, seule la marge de la grande surface évoluera.

C’est d’abord pour cela que les patrons des différentes enseignes, ont négocié.