« La France noire », des nuances de noir dans l’Histoire de France EDUCATION

Dans une interview accordée au site 20 Minutes, ce week-end, l’historien et écrivain français Pierre Blanchard, auteur du livre : « La France noire : présences et migrations des Afriques, des Amériques et de l’océan Indien », tente de restituer différents chapitres oubliés dans l’Histoire de France.

« C’est en partageant une mémoire commune qu’on arrive à faire résilience », estime l’historien Pascal Blanchard. L’écrivain espère rétablir une part de vérité. Car, il y a une constance de l’Histoire de France, le choix de ce que l’Histoire où plutôt des historiens, choisit ou choisissent d’écrire et de retenir, donc de transmettre. Et, jusqu’à ce jour, nous devons et nous ne pouvons que nous en contenter.

Dans son ouvrage la France noire, Pierre Blanchard revient sur les séquences d’Histoire où les Malgaches et les Antillais ont apporté des nuance de noir dans l’Histoire de France. Et ce qu’ils ont apporté à la dimension de la France. Qui aujourd’hui se souviennent de Severiano de Heredia, né à Cuba ? Il a été le premier maire noir de la ville de Paris.

Cet homme politique français a été député, ministre et président du conseil municipal de Paris, sous la 3e République. « Ce mulâtre cubain a été dénigré de son vivant et effacé des mémoires de l’Histoire de France, dès sa mort ». D’ailleurs, son nom n’est même pas sur la liste des personnalités du cimetière de Batignolles. Que faut-il penser de ces oublis de l’Histoire, même dans les récits religieux ?

Cela fait quelques décennies déjà qu’une partie de La Réunion, s’est plongée dans notre histoire et notre mémoire communes. Des Réunionnais sont sur les traces des « marons ». De nos ancêtres esclaves. Il s’agit de mieux les connaître. Car aujourd’hui, beaucoup de descendants veulent leur donner leur juste place dans notre société réunionnaise à laquelle ils ont contribué. Ce n’est que justice !

Et surtout, parce que un grand nombre Réunionnais ont besoin de savoir d’où ils viennent…